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Béatrice Bonhomme et Micéala Symington :
Le Rêve et la ruse dans la traduction de poésie
(Textes réunis et présentés par)
Plan
- Table des matières
- I. – Traduire l’intraduisible
- II. – Traduction et rythme
- III. – Traduction et esthétique
- IV. – Traduction et ramifications langagières
- V. – Traduction et enjeux culturels
Texte intégral
Annonce de publication :
Le rêve et la ruse dans la traduction de poésie
Textes réunis et présentés par Béatrice Bonhomme et Micéala Symington
Honoré Champion, Paris, 2008.
ISBN 978-2-7453-1750-6
Ce livre traite de la traduction comme passage. L’étymologie du mot « traduire » renvoie au latin traducere — « faire passer d’une langue à une autre ». L’origine du mot désigne le mouvement inhérent au passage, et invite à lire la traduction comme un jeu de transposition, qui peut se lire lui-même comme une manière d’échanger avec le monde. Si traduire veut dire s’effacer derrière la voix originale du texte, écrire c’est aussi s’effacer afin d’accéder à un langage qui soit le plus transparent possible. Le poète comme le plasticien ou le critique est le traducteur du monde sensible. Le poète transmet ses perceptions du monde, tout comme le traducteur transmet ce qu’un autre a exprimé dans son propre code au travers de cet élément second qu’est le langage. La caractérisation d’Éros dans Le Banquet se fait grâce au mot Ithês qui veut dire « qui va ». L’ithês implique donc l’idée « d’une force qui déplace », et ce déplacement est déjà une forme de traduction. Mais dans la mesure où la traduction est toujours seconde, traduire est un exercice qui n’atteint jamais l’initiale, la totalité. La traduction est ainsi une manière d’aporie fécondante. Elle rejoue la tragédie de l’impossibilité du poème. Ainsi est-elle présentée dans cet ouvrage comme rencontre, événement, ouverture, dans le sens le plus rigoureux et le plus sensible à la fois.
Les textes ici réunis ont été élaborés dans le cadre d’un séminaire sur la traduction, organisé par l’axe Poiéma du CTEL et tenu de 2004 à 2006 à l’Université de Nice.
Remerciements : 7
PrÉface : 9
Michael Edwards, « Vues et revus de Paris » : 19
Daniel Aranjo, « Non loin de Babel » : 33
Patrice Dyerval-Angelini, « Traduire la poésie : la part du rêve et l’art de la ruse » : 45
Lin Che, « Traduire l’intraduisible » : 59
Jean-Louis Maunoury, « À propos du haïku » : 83
Alexandre EyriÈs, « Henri Meschonnic ou la saveur de l’écoute » : 93
Laurent Mourey, « Embibler, taamiser, avec les premiers gestes d’Au commencement – notes sur le traduire et le poème Meschonnic » : 109
Serge Martin, « La Traduction comme poème-relation avec Henri Meschonnic » : 131
Sophie Alatorre-Chiari, « Traduire la poésie au temps de la Renaissance » : 147
Micéala Symington, « L’efficacité moderniste : Yeats traducteur de Sophocle » : 175
Christine Lombez, « "Le labeur des énergies orchestrales de l’esprit". Poésie et traduction chez Henri Thomas » : 187
Anne Tomiche, « Artaud traducteur d’Edgar Poe » : 197
Arnaud Villani, « La notion de traductème » : 223
Sylvie Ballestra-Puech, « L’Araignée d’Alexander Pope dans tous ses états : poésie, traduction et génie des langues » : 241
Anne-Marie Montluçon, « La légende d’Arachné d’Ovide à Ted Hughes : traduction ou réécriture ? » : 265
Karen Vandemeulebroucke et Lieven D’hulst, « Comment investir un « no man’s land » littéraire : notes sur la poésie et la traduction en Belgique au XIXe siècle » : 285
Odile Gannier, « "Les marins me comprendront" : l’idiolecte de la mer » : 305
Index des principaux noms propres : 323
Présentation des auteurs : 333
Table des matières : 339
Pour citer cet article
Béatrice Bonhomme et Micéala Symington , « Le Rêve et la ruse dans la traduction de poésie », paru dans Loxias, Loxias 21, mis en ligne le 16 juin 2008, URL : http://revel.unice.fr/loxias/index.html?id=2408.